Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/513

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de la peſte de Marſeille


ment critiques, je veux dire avec diminution des ſymptômes, & de la fiévre, qui finit au terme que nous avons marqué, calmant inſenſiblement à meſure que le bubon s’éleve. Les tumeurs du col, & les parotides ont preſque toûjours été mortelles, ſur tout quand elles étoient doubles, & ces malades périſſoient par la ſuffocation, quelque évacuation que l’on eût pû faire pour la prévenir ; dans le premier & ſecond période du mal, on ne pouvoit amener preſque aucun bubon à ſupuration ; dans la ſuite, & ſur la fin de ce même periode, le mal commençant à s’adoucir, on a vû preſque tous les bubons ſupurer, quoi qu’on n’eût pas changé de remedes, ni de methode. Quelques-uns après leurs bubons rentrés ont rendu du pus par les urines pendant pluſieurs jours.

Les charbons & les puſtules ont été dans tous les périodes du mal une éruption aſſez favorable & aſſez ſûre, ſur tout quand il y en avoit plus que d’un : les charbons paroiſſoient comme les anthrax & les charbons ordinaires, & ſortoient dans toutes