cuation ſuffiſante & ſalutaire ; le ſené
même n’a jamais été employé avec
ſuccès, & encore moins quand il a
été donné en pluſieurs doſes de tiſane
laxative. Rarement on a eu occaſion
de purger dans le cours de la maladie,
à moins qu’elle n’aye traîné
en longueur, ou que les frequens
maux de cœur ayent continué après
l’émetique ; encore alors faut-il donner
la potion purgative à petites repriſes,
pour être en état de la ſuſpendre,
dès que l’évacuation aura été
ſuffiſante, c’eſt-à-dire, de deux à
trois ſelles : ſi après cette premiere
évacuation, le malade eſt abatu, &
le poulx déprimé, on le ranime avec
un leger ſudorifique & alexitere, auquel
on mêle toûjours un peu de diaſcordium
pour charmer l’effet du purgatif.
Il eſt arrivé quelquefois qu’après l’operation de l’émetique ou du purgatif, la fiévre s’eſt ranimée, & que le poulx eſt devenu plus plein & plus élevé. En ce cas on a fait une ſeconde ſaignée, quand il y a eu délire ou aſſoupiſſement, ou que le mal de tête a augmenté, & on l’a faite au