ſiéme, commis à celles du Capitaine
Aillaud. La maladie de ces trois hommes
eſt la même, & ſe termine également
par une mort prompte en
deux ou trois jours. Le Chirurgien
des Infirmeries déclare toûjours que
ce ſont des maladies ordinaires. Soit
ignorance, ſoit complaiſance de la
part de ce Chirurgien, il a porté la
peine de l’un ou de l’autre par une
mort funeſte, & par celle de toute
ſa famille.
Tant de mort précipitées firent pourtant quelque impreſſion ſur les Intendants de la ſanté, qui ordonnerent d’abord que tous ces Navires ſeroient renvoyez en l’Iſle de Jarre, pour y recommencer leur quarantaine, ſe contentant d’enfermer les Portefaix dans l’enclos des marchandiſes, auſquelles ils étoient deſtinés, & leur ôter par-là la communication entr’eux, qui juſques-là avoit été libre.
Ces précautions n’empêcherent pas que le 5. de Juillet deux Portefaix enfermés avec les marchandiſes du même Capitaine Chataud, ne fuſſent ſaiſis du même mal avec des tumeurs