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de la peſte de Marſeille


thode d’arracher les glandes inconnuë dans cette Ville, n’y a été introduite & pratiquée que par les étrangers, & ceux qui l’avoient authoriſée par leur préſence, & qui en avoient vû ſouvent de mauvais effets, ont crû devoir la rejetter dans la ſuite. La ſupuration bien ménagée ne manque jamais d’amener la glande, ou tout au moins de la mettre en état d’être ſeparée ſans violence.

Dès que les charbons paroiſſoient, pour prévenir l’enfleure & l’inflammation de la partie qu’ils ne manquent jamais d’attirer, on y apliquoit le cataplâme anodin de micapanis avec le lait, & on ſe hâtoit de les découper les uns par une ſimple inciſion en croix, les autres en les cernant tout au tour, & les autres en déchiquetant tout le tour de l’eſcarre, & cette maniere eſt plus douce & moins douloureuſe ; l’eſcarre découpé, on y apliquoit les mêmes pourriſſans que cy-deſſus, à moins que l’ulcere ne ménaça de gangrene, alors on rapelle la methode ordinaire en pareil cas, & on anime les pourriſſans.

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