envoient le Chirurgien des Infirmeries,
qui ne connut pas mieux la maladie
dans la ville que dans ce premier
endroit, & leur raporte que
c’eſt un charbon ordinaire. Le 28.
du même mois, un Tailleur nommé
Creps à la place du Palais, mourut
avec le reſte de ſa famille en peu de
jours, par une fiévre qu’on crût ſimplement
maligne. Le premier Juillet
la nommée Eigaziere, au bas de la
ruë de l’Eſcale, eſt attaquée du mal,
avec un charbon ſur le nez, & tout
de ſuite la nommée Tanouſe, dans
la même ruë avec des bubons, &
après elle tout le reſte de cette ruë,
où la contagion a commencé par les
maiſons voiſines de celle de Tanouſe.
Ainſi à peine fût-on delivré de la crainte de la peſte dans les Infirmeries, que la terreur de ce funeſte mal commença à troubler la fauſſe ſeverité où l’on étoit dans la ville. Mrs. Peiſſonel pere & fils Medecins vont le 9. Juillet dénoncer à Mrs les Echevins un jeune enfant de douze à quatorze ans nommé Iſſalene, veritablement attaqué de peſte dans une maiſon de la place de Linche, qui eſt