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de la peſte de Marſeille


C’eſt à leur prudence que l’Etat doit la conſervation de cet illuſtre Corps, qui ne fait pas moins l’ornement de nôtre Ville que la ſûreté de nos Côtes. Leur conduite pleine de ſageſſe a fait voir que le bon ordre & la bonne police, ſont les moyens les plus aſſûrés, pour prévenir les déſordres de la contagion, & qu’on doit s’attendre aux plus grands ravages, quand l’un & l’autre ſont négligés.

Sur les premiers bruits de la maladie on fit tirer les Galeres au large, & ces bruits continuants, Mrs. les Officiers Generaux voulurent s’aſſûrer de la choſe par eux-mêmes, c’eſt-à-dire, par les Medecins & Chirurgiens deſtinés au ſervice des Galeres. Ils demanderent aux Echevins, d’agréer qu’ils ſe joigniſſent à ceux de la Ville, pour aller viſiter les malades. Mr. Perrin Medecin de l’Hôpital des Forçats, & Mr. Croizet Chirurgien du même Hôpital, chargés de cette commiſſion, viſiterent les malades, avec Mrs. Audon & Robert Medecins de la Ville, & les deux Chirurgiens qui les accompagnoient. Ce fût le premier Août qu’ils firent cette viſi-