Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/97

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de la peſte de Marſeille


d’entrepos à la Corderie, où l’on portoit les malades ſur le moindre ſoupçon de la plus legere incommodité, & de-là, dès que le mal ſe manifeſtoit, ils étoient tranſportés à l’Hôpital qui leur étoit deſtiné.

Le mal contagieux, ſe declarant dans les uns plutôt, & plus tard dans les autres, & ſe déguiſant quelque fois au commencement, ſans ſe montrer d’abord, il fût reglé que les Medecins & les Chirurgiens feroient chacun leur viſite dans cet entrepos, à differentes heures. Il y avoit donc huit viſites par jour ; ainſi, à quelque heure que le mal ſe manifeſta, il étoit ſurpris & découvert, & le malade ſur le champ envoyé au lieu deſtiné. Les Chirurgiens particuliers faiſoient auſſi diverſes viſites par jour, chacun ſur ſa Galere ; & ſur la plus legere incommodité, fils faiſoient porter les malades à cet entrepos. Il en étoit de même de ceux qui tomboient malades dans l’Arcenal où étoient enfermées les familles de ceux qui y ſont employés. Une Chaloupe prête à partir à toute heure, fût reſervé pour le tranſport des malades, & quelques

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