Page:René Benjamin - La farce de la Sorbonne, 1921.djvu/153

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à savoir que l’individu était représenté par la thèse subjective. »

— Voilà ! C’est cela ! s’écria le premier étudiant, ravi.

— Oui, oui ! c’est cela ! répéta le second, qui se sentit inspiré.

Et ils s’en allèrent bras dessus, bras dessous.

Malheureusement, j’ai déjà dit qu’ils étaient superficiels. Ils voulurent reprendre à la lettre les paroles du maître, dont il n’eût fallu conserver que l’esprit et comme l’odeur philosophique, et s’échauffant sur elles, ils n’avaient pas fait cent pas qu’ils se disputèrent de nouveau, mais avec tant d’âcreté, cette fois, qu’ils en vinrent aux mains.

Voilà le genre de récit, instructif et moral, que l’on pourrait trouver dans mon Édition rose. Si l’enseignement est d’abord l’éveil des intelligences, l’aimable M. Brunschvicg est un maître ; c’est même « le maître en soi ». On comprendrait donc mieux par ce portrait l’admiration fervente que des étrangers vouent à notre Sorbonne.