sité naturelle, ne pouvoir imaginer tous les détails) de ces artistes venus en Europe, on ne sait de quelle vague Amérique, en lavant la vaisselle.
Pierre l’arrête : Vous parlez de Bruggle. S’il a lavé des assiettes sur son paquebot…
— Ah ! ah ! je te vois venir. Monsieur qui ne serait point capable de ranger ses affaires n’a d’admiration que pour les va-nu-pieds, les étrangers sans aveu qui ne tarderont point à devenir les maîtres de notre pays.
Pierre hausse les épaules.
Mme Dumont-Dufour reprend : Et il n’y a pas que tes amis. On pourrait te faire des reproches jusqu’à demain. Les piqûres par exemple.
— Quelles piqûres ?
— Ne prends pas cet air innocent. La cocaïne…
— Mais puisque, je vous l’ai déjà dit cent fois, la cocaïne ne s’absorbe point en piqûre, mais par le nez. Une pincée de poudre blanche sur une lime à ongles. On renifle et le tour est joué.
— Une pincée de poudre blanche sur une lime à ongles ? Pierre tu te moques de ta mère. C’est mal.
— Je ne me moque pas. J’essaie de vous instruire.
— Ni ton insolence ni tes mensonges n’auront raison de moi. Je sais à quoi m’en tenir. Toutes ces drogues se prennent en piqûres.
— Si vous savez mieux que moi. Vous vous êtes sans doute déjà piquée à la coco ?