vu, ainsi que les lettres de Mme Blavatsky et les confidences orales qu’elle lui avait faites, dans des articles qui furent ensuite réunis en volume et traduits en anglais par le Dr Leaf, sous le titre A modern priestess of Isis ; cette traduction parut sous les auspices de la Société des recherches psychiques.
Un jour, Solovioff trouva Bavadjî, plongé dans un état hypnotique, écrivant péniblement quelque chose en russe, langue qu’il ignorait entièrement ; c’était un prétendu message dicté par un « Mahâtmâ », mais, par malheur, il s’y glissa une grossière erreur par l’omission de quelques lettres, une phrase comme celle-ci : « Heureux sont ceux qui croient » , était devenue : « Heureux sont ceux qui mentent »[1] ; en voyant cela, Mme Blavatsky entra dans une véritable fureur et prétendit que Bavadji avait été le jouet d’un « élémental »[2]. Une autre fois, une involontaire maladresse de Mme Blavatsky révéla à Solovioff le secret de la « clochette astrale » : « Un jour que sa fameuse clochette d’argent se faisait entendre, un objet tomba soudainement auprès d’elle sur le parquet. Je m’empressai de le ramasser. C’était une petite pièce d’argent, délicatement travaillée et façonnée. Helena Petrowna changea aussitôt de contenance et m’arracha l’objet des mains. Je toussai d’une manière significative et tournai la conversation sur des choses indifférentes »[3]. Un autre jour encore, Solovioff trouva dans un tiroir un paquet d’enveloppes chinoises, exactement pareilles à celles dans lesquelles étaient habituellement contenues les prétendues lettres des « Maîtres »[4].
Solovioff finit par déclarer à Mme Blavatsky qu’il était temps de cesser toute cette comédie, et qu’il y avait déjà longtemps qu’il était convaincu de la fausseté de ses phéno-