CHAPITRE IX
LES SOURCES DES OUVRAGES DE Mme BLAVATSKY
Maintenant que nous avons suffisamment fait connaître la vie et le caractère de Mme Blavatsky, nous devons parler un peu de ses ouvrages s’ils ne sont dus aux révélations d’aucun « Mahâtmâ » authentique, d’où proviennent les connaissances assez variées dont ils témoignent ? Ces connaissances, elle les avait acquises d’une façon toute naturelle au cours de ses nombreux voyages, et aussi par des lectures diverses, faites d’ailleurs sans méthode et assez mal assimilées ; elle possédait « une culture vaste, quoique un peu sauvage », a dit Sinnett lui-même[1]. On raconte que, pendant ses premières pérégrinations dans le Levant en compagnie de Metamon, elle avait pénétré dans certains monastères du mont Athos, et que c’est dans leurs bibliothèques qu’elle découvrit, entre autres choses, la théorie alexandrine du Logos. Pendant son séjour à New-York, elle lut les ouvrages de Jacob Bœhme, qui furent sans doute à peu près tout ce qu’elle connut jamais en fait de théosophie authentique, et ceux d’Eliphas Lévi, qu’elle cite si fréquemment ; elle lut probablement aussi la Kabbala Denudata de Knorr de Rosenroth, et divers autres traités de kabbale et d’hermétisme. Dans les lettres qu’Olcott adressait à cette époque à Stainton Moses, il est fait mention de quelques
- ↑ Le Monde Occulte, p. 45.