Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/185

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entendu des pas sur le chemin dallé qui conduisait de la porte de la maison à l’atelier.

— Richard et Martry ! murmura-t-elle.

Et, se rapprochant de Dominique qui, stupéfait, ne la quittait pas des yeux, elle lui dit :

— Il n’y a personne par là ?

Elle désignait l’appartement de M. Berney.

— Non, personne ! répondit le modèle, absolument hébété.

— Richard rentre avec un ami ; ne le prévenez de ma présence que lorsque cet ami sera parti.

— Mais, madame…

— Votre maître ne vous pardonnerait pas d’agir autrement ; il ne faut pas que cet ami me voie !

Elle disparut dans la pièce voisine.

— Toujours la même ! pensa Dominique. Elle se croit encore la maîtresse ici. Après tout, peut-être a-t-elle raison !

C’étaient bien, en effet, M. de Martry et le peintre qui rentraient ensemble. Le commandant avait rencontré son jeune ami sur le pas de sa porte.

— Quelle bonne fortune vous amène aujour-