Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/232

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elle sort de la pension où elle était venue m’informer qu’elle me retirait sa fille.

— Elle reprend Jeanne ?

M. du Longpré ne croyait pas à cet événement qu’il n’avait jamais voulu prévoir. Il avait jeté ce cri avec un accent de doute.

— Madame Berthier m’a ordonné de la rejoindre, à quatre heures, chez sa couturière, rue de la Paix, reprit l’institutrice. C’est pour vous prévenir et pour que vous puissiez embrasser cette chère petite que je suis sortie de chez moi deux heures avant ce rendez-vous.

— Alors, Jeanne est là ?

— Dans la voiture qui m’a amenée.

— Ayez la bonté, je vous prie, d’aller la chercher.

Madame Brétigny s’empressa de sortir pour satisfaire au désir de M. du Longpré, qui, une fois seul, se laissa tomber sur un siége.

Il était littéralement atterré. Qu’allait-il devenir ? Comment parer ce coup inattendu ? Son esprit affolé n’avait pas une idée.

Le bruit des pas de Jeanne, qui arrivait en courant, le fit revenir à lui.

Elle avait sauté dans ses bras. Il la prit sur ses genoux.