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lequel elle communiquait par une large porte dissimulée d’ordinaire sous des tentures.

Pour la soirée, les portes avaient été démontées et les tentures relevées.

En arrivant dans le boudoir, mademoiselle Berthier salua à peine MM. de Martry et du Longpré, et, prenant immédiatement la parole, elle dit à ce dernier :

— Le commandant vient de me faire part de votre désir de m’entretenir un instant ; ce n’est guère ni le lieu ni le moment ; toutefois, comme, en refusant cette entrevue, j’aurais paru vous garder rancune, et que cela n’est pas, me voici !

— J’aurais préféré moi-même, madame, vous rencontrer avant cette soirée, et vous savez que je l’ai tenté, mais vous m’avez fermé votre porte.

— Lorsque vous vous êtes présenté chez moi, vous étiez seul ; or, pour des raisons que vous comprenez fort bien, je désirais ne vous recevoir qu’en compagnie de M. de Martry. Maintenant que nous sommes réunis, soyez assez bon pour me faire connaître le but de cet entretien, car je me dois à mes invités qui peuvent, d’un instant à l’autre, me relancer jusqu’ici.

— Vous vous doutez bien, Gabrielle, de ce que désire M. du Longpré, dit le commandant en s’a-