Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/198

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– À demain !

Et laissant là Jean Mourel, qui l’avait ironiquement saluée, Geneviève remonta rapidement l’avenue pour rentrer à la villa Claude.

Quant au faussaire, il redescendit vers la berge de la Seine où il rencontra bientôt son ami Durest, auquel il dit, en se frottant les mains :

— Rose se rebiffe, mais les choses n’en marcheront pas moins comme je le veux, et tu peux compter sur une jolie commission, qui te permettra de vivre de tes rentes. En attendant, allons dîner ! Cette reconnaissance conjugale m’a singulièrement creusé l’estomac.

Vingt minutes plus tard, les deux complices se mettaient gaiement à table, au buffet de Mantes.

Au même instant, après avoir embrassé convulsivement Claude et sa fille, Geneviève rentrait dans son appartement où, se laissant tomber dans un fauteuil, elle s’écriait les yeux p ! eins de larmes et la voix entrecoupée par des sanglots :

— Qu’allons-nous devenir ? Ma fille, mon enfant adorée ! Ah ! cet homme ! On m’avait bien affirmé cependant qu’il était mort depuis plus de dix ans ! Par quelle fatalité le bagne l’a-t-il donc rendu ?

C’est ce que nous allons raconter.