— Vous irez sans doute passer quelques semaines au bord de la mer, à Trouville, avec le duc et son fils ?
— C’était chose convenue avant le départ de mon mari pour le Midi ; cependant, il ne m’en parle pas dans sa dernière lettre. J’ignore quels sont réellement ses projets. Mais pardon je vous fais perdre votre temps. Sauvez-vous ; moi je vais aller embrasser ma mère. Avez-vous fait atteler pour vous conduire à Mantes ?
— Non, d’ici la gare, c’est une promenade ; je préfère aller à pied.
— À bientôt, n’est-ce pas ?
— À ce soir, probablement, car Mme Frémerol m’a chargé de deux ou trois petites commissions dont je viendrai probablement lui rendre compte aujourd’hui même.
— Vous êtes toujours le meilleur et le plus serviable des amis. Alors, à ce soir !
Et prenant la main de Paul, elle la lui pressa affectueusement. Puis, après l’avoir accompagné jusqu’au haut du perron, elle lui répéta avec son adorable sourire :
— À ce soir !
Vingt minutes après, Guerrard montait dans le train de Paris et, une heure plus tard, il se faisait conduire de la gare Saint-Lazare dans le quartier Monceau, à la rue Demours, où il avait précisément un client à visiter.
Le retour de M. de Blangy-Portal le contrariant beaucoup, sous tous les rapports, il avait d’autant plus hâte de savoir ce qui s’était passé boulevard de