Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/409

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simplement sa femme. Je suis prête depuis longtemps ; mais je vous serai obligée de donner vos instructions à M. l’abbé Monnier, si votre fils doit monter dans le même train que moi.

— Sans aucun doute, fit sèchement Robert. Vous ne supposez pas que je laisserai Gontran seul ici, avec son précepteur. Veuillez donc prendre vos dispositions pour quitter Houlgate après-demain, à midi. Vous me retrouverez rue de Lille, où je vous aurai précédée pour m’assurer que tout y est en ordre.

La duchesse avait bien envie de riposter à son mari que s’il ne voyageait pas avec elle, c’était sans doute parce qu’il avait à accompagner une autre personne, ce qui était la vérité, car il tardait à Léa Morton de prendre possession de son hôtel de la rue de Prony ; mais elle s’abstint, et se contenta d’affirmer que le surlendemain, à l’heure indiquée, elle serait à la gare.

Puis, lorsque M. de Blangy-Portal se fût éloigné, elle s’empressa d’écrire à sa mère pour l’informer de son départ. Elle espérait bien que celle-ci ne tarderait pas à revenir à Paris, car elle avait besoin plus que jamais de la voir fréquemment.

Cette insistance de sa fille décida Mme  Frémerol, quelque répugnance qu’elle en éprouvât, à rentrer dans son hôtel ; et comme elle avait prévenu Guerrard de son retour, celui-ci vint la voir immédiatement, tout à la fois pour la complimenter de son énergie et pour lui promettre d’aller presque chaque jour rue de Lille. Il la tiendrait ainsi constamment au courant de ce qui s’y passerait.

Il ne fallait pas moins à Geneviève que cette compensation pour lui donner le courage de lutter contre