Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

VILLA CLAUDE


Il avait suffi à Guerrard de quelques heures de sommeil dans un fauteuil pour reprendre possession de lui-même, et après avoir passé vingt minutes à peine à sa toilette, dans la chambre qu’il avait à l’hôtel de Blangy-Portal, il était sorti frais et dispos, en recommandant à Germain, nous le savons, de dire à son maître qu’il reviendrait vers midi.

En quittant la rue de Lille, le docteur s’en fut d’abord chez lui, rue du Bac, pour voir s’il ne lui était pas venu quelque lettre pressante ou plutôt quelque réclamation menaçante de l’un de ses créanciers. Il prit ensuite une voiture et se fit conduire au numéro 7 de la rue de Prony.

Arrivé à cette adresse, devant une porte monumentale de fort beau style moderne, il mit pied à terre, tira sa montre et se dit :

— Onze heures ! C’est une femme sérieuse ; elle doit être levée et habillée depuis longtemps.