Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/127

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur un simple soupçon ! Pauvre petite sœur ! Voyons, mon ami, à votre tour, répondez-moi ! Dites-moi que personne ne doute de l’irréprochable conduite de Mme  Gould-Parker ! Ah ! cela est horrible !

Les beaux yeux de Rhéa se remplissaient de larmes et sa voix était entrecoupée par des sanglots.

Ne comprenant rien à une émotion aussi violente, Plemen gardait, le silence.

— Rassurez-moi, je vous en conjure, répéta Mme  Deblain, en mettant avec abandon ses deux mains sur les épaules du docteur. Jamais, n’est-ce pas, on n’a dit devant vous que Jenny trompait son mari ?

— Non, personne n’a jamais tenu un semblable propos, se décida à répondre Erik, qui frémissait au contact de la jeune femme, et jamais non plus, je le crois, personne ne l’a pensé. C’est plutôt vous qu’on a soupçonnée… qu’on soupçonne !

— Moi ?… Oh ! moi, ça m’est égal !

Elle avait jeté ces mots dans un éclat de rire nerveux.

— Comment ! cela vous est indifférent, fit-il, en lui saisissant les deux poignets. Mais, à moi, à moi qui vous aime !… J’avais donc raison !

— Vous n’avez pas plus raison que nul de ceux qui osent soupçonner ma sœur. Tenez, causons comme de bons amis. Est-ce que vous croyez que