Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/176

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Raymond était adoré de ses gens, Nicolas, épouvanté, s’élança à travers le jardin pour gagner plus rapidement l’hôtel voisin ; mais il revint aussitôt sur ses pas.

Par un hasard malencontreux, la porte de communication était fermée. Il se fit alors ouvrir la porte de la rue et s’en fut chez le docteur.

Là, on lui répondit que M. Plemen était parti pour Paris par le train de sept heures vingt, c’est-à-dire depuis déjà près d’une heure. On ignorait s’il reviendrait le jour même.

Un instant interdit, le maître d’hôtel hésita, puis pensant qu’il ne pouvait rentrer à la maison sans un médecin et se souvenant d’avoir vu souvent à l’hôtel le docteur Magnier, l’un des praticiens les plus honorables de Vermel, il courut chez lui.

Justement M. Magnier ne demeurait qu’à quelques pas plus loin, sur le même boulevard.

Pendant ce temps-là, Pauline, la femme de chambre, effrayée par les cris de Pierre, était allée réveiller sa maîtresse, sans oser lui répéter toutefois ce qu’elle avait entendu, et la jeune femme, après avoir jeté un peignoir sur ses épaules, s’était hâtée de passer chez son mari, en traversant les cabinets de toilette qui séparaient leurs appartements respectifs.

Mais, arrivée dans la chambre de M. Deblain et près de son lit, Rhéa fut saisie d’une telle