Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/184

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— Oh ! oui, je vous en prie ! Je n’en aurais pas le courage. Que vous êtes bonne ! Pardonnez-moi si je n’ai pas toujours été pour vous ce que j’aurais dû être.

— Ne parlons pas de tout cela, mais comptez sur moi. Surtout ne perdez pas courage. Je vais m’installer ici pour vous épargner des soins trop pénibles. Ne suis-je pas votre plus proche parente, la propre sœur de la mère de notre pauvre Raymond ?

En s’exprimant ainsi, Mme  Dusortois embrassait Rhéa avec tous les dehors d’une véritable tendresse.

La jeune femme en était vraiment touchée. Se sentant moins seule, moins abandonnée, elle remerciait sa tante, à travers ses sanglots.

Celle-ci se fit, en effet, dès ce moment, la maîtresse de la maison. Lorsque le médecin de la mairie vint constater le décès de M. Deblain, c’est elle qui reçut sa déclaration, et, le soir, vers sept heures, quand sa nièce voulut dire, à celui qui n’était plus, un suprême adieu, ce fut avec elle que la veuve s’agenouilla pour prier.

La malheureuse était là depuis déjà une demi-heure, refusant de rentrer chez elle, lorsque la porte de la chambre s’ouvrit brusquement.

Elle se releva, ainsi que Mme  Dusortois.

Le docteur Plemen était sur le seuil de la pièce, tête nue, livide, n’osant faire un pas en ayant,