Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/19

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rapports. On blâme généralement la précipitation du procureur de la république et de M. Babou, le juge d’instruction à qui cette affaire est confiée.

« Quant au docteur Plemen, il avait été chargé d’une mission doublement pénible à remplir pour lui, car il était très lié avec la victime de ce drame, et l’un des intimes de cette maison si hospitalière, où la jolie Mme Deblain régnait en souveraine. Mais un homme tel que l’éminent praticien ne discute pas avec le devoir. Le docteur Plemen vient de donner là un grand exemple de dévouement professionnel.

« Nous n’en dirons pas davantage aujourd’hui, ne voulant pas répéter les bruits romanesques qui circulent à propos de Mme Deblain. Elle est au secret absolu dans la maison d’arrêt des Carmes ; mais nous suivrons avec soin toutes les phases de l’enquête, pour en faire part à nos lecteurs. »

Witson avait relu plusieurs fois ce récit en l’interrompant pour s’écrier :

« Ce n’est pas possible, la fille de mon vieil ami Panton n’a pu se rendre coupable d’un pareil crime ! »

Ensuite il s’était levé et, tout en marchant à grands pas dans son cabinet de travail, il murmurait :

– Quelle étrange chose que le hasard ! Un em-