Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/255

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respondance avec Mme  Deblain ? fit le jeune homme dont la gêne était visible.

— En correspondance des plus tendres. Je ne le suppose pas, j’en suis sûr. Il est facile alors de tout expliquer.

— Ah ! si facile que cela !

— C’est mon opinion, et j’estime que ce sera celle du jury.

— Celle du jury ?

— Oui, du jury, lorsqu’il saura que, dans le même tiroir où j’ai découvert, soigneusement caché, cet arséniate de cuivre, ce poison violent, j’ai trouvé la facture du marchand de produits chimiques qui vous l’a vendu. M. Deblain a été empoisonné par sa femme dans la nuit du 22 au 23 septembre, et cette facture est datée du 18 du même mois, quelques jours auparavant.

— C’est dans la nuit du 22 au 23 septembre qu’est mort M. Deblain, c’est vrai, je ne m’en souvenais plus ! Et vous accusez sa femme de ce crime ?

— Ce sont les circonstances mêmes qui l’accusent. Vous êtes trop intelligent pour ne pas voir combien tout cela est clair.

Accoudé sur le dossier de son siège, Barthey tenait son front dans une de ses mains, en répétant :

— Dans la nuit du 22 au 23 septembre.

— Vous ne niez plus ? lui dit M. Babou.