Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/300

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été son impression immédiate, en examinant le mort.

Tout lui avait permis de croire à une suffocation par une angine de poitrine ou tout autre accident naturel. La pensée d’un crime n’était pas venue une seconde à son esprit, sachant l’existence que menait le défunt, comment il était entouré et quel savant praticien lui donnait ses soins les plus affectueux.

Ce dont M. Magnier était certain, c’est que rien surtout ne lui avait permis de supposer un empoisonnement, par des sels de cuivre du moins, ni le facies du cadavre, ni le désordre du lit, ni des traces de déjection sur les draps ou sur les tapis.

La mort avait dû être foudroyante, après quelques minutes à peine de lutte et peut-être quelques cris étouffés du malheureux.

Quant au docteur Plemen, après avoir maintenu les conclusions de son rapport médico-légal, il affirma, avec une conviction énergique, qu’il ne s’agissait pas d’un crime, mais d’un accident, et que c’était de ce côté que devaient se porter les recherches de l’instruction.

Malheureusement, nous l’avons vu, l’opinion de M. Babou était fixée, grâce aux lettres de Félix Barthey et à la découverte de l’arséniate de cuivre.

Aussi répondit-il au savant toxicologue, avec un sourire ironique :