Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/321

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la défense. Il apprit alors que cela allait nécessiter une exhumation nouvelle, car non seulement le docteur Plemen avait omis de faire deux parts des fractions d’organes enlevées par lui au cadavre de la victime et c’était la totalité de ces fractions qu’il avait soumise à son analyse chimique, mais on n’avait pas même suivi les prescriptions accoutumées, ordonnant de replacer le corps dans une bière scellée qui doit rester à la disposition de la justice.

Certainement il y avait là un oubli fâcheux de la part du grand praticien de Vermel ; mais M. Babou ne songea pas un instant à l’en rendre responsable. Jamais, dans les causes criminelles précédentes, et cela depuis une dizaine d’années, une contre-expertise n’avait été demandée.

Le commissaire de police fut donc obligé de procéder à une seconde exhumation le corps du malheureux époux de Rhéa sortit une seconde fois de sa bière et fut étendu de nouveau sur la table de marbre de la salle d’autopsie, pour être examiné par le docteur Maxwell, auquel, sous le prétexte qu’il était étranger, le juge d’instruction imposa le concours, c’est-à-dire la surveillance du docteur Magnier.

Mais M. Magnier était aussi galant homme que médecin de valeur. Il ne lui fallut que quelques instants de conversation avec Maxwell pour comprendre qu’il avait affaire à un confrère du plus