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II

MASTER ELIAS PANTON AND C°


Le jour où il s’était embarqué sur l’un de ces superbes steamers de la Compagnie transatlantique qui font, en moins de neuf jours, la traversée du Havre à New-York, Raymond Deblain n’en était pas à son premier voyage en mer. Non point qu’il eût doublé le cap de Bonne-Espérance ni traversé le détroit de Magellan ; mais, dans le Sud, il était allé jusqu’à Alger, même en Égypte, et, dans le Nord, il avait visité Stockholm et Copenhague.

Or, si la Méditerranée est généralement assez douce aux navigateurs, si ce n’est pas précisément à ceux qui la parcouraient de son temps qu’Horace souhaitait un œs triplex — à moins que le poète latin n’ait voulu parler qu’au figuré, et que le triple airain ne fût un remède de l’époque contre le mal de mer — il n’en est pas de même