Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/344

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les douteurs de deux mois de torture, mais qui n’exprimait, plus que l’énergie !

Quant à Félix Barthey, après s’être incliné devant la cour, il avait, du regard, salué ses amis et, rassuré par la nouvelle attitude de celle dont l’accusation le faisait le complice, il s’était assis à l’autre extrémité du compartiment, laissant ainsi, entre sa coaccusée et lui, deux sièges que les gardes se préparaient à occuper, lorsque le président de la cour leur commanda :

— Placez-vous en arrière.

Ces hommes obéirent et adossèrent leurs chaises à la muraille.

Sévèrement vêtu de noir, le ruban de la médaille militaire à la boutonnière, Barthey était parfaitement calme.

Sur les avis réitérés de l’huissier, le silence s’était fait dans la foule. Pendant qu’on procédait au tirage au sort des jurés, Elias Panton, le révérend Jonathan et les amis de Félix Barthey prenaient place sur la première des banquettes qui leur avait été réservée.

Lorsque les jurés furent à leur poste, M. de La Marnière leur fit l’allocution accoutumée relativement à leurs devoirs, puis il adressa aux accusés les questions d’usage pour constater leur identité.

L’honorable magistrat avait dit « madame », en parlant à Rhéa, et s’était dispensé de faire précéder le nom de Barthey du mot « accusé ».