Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/422

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Jamais dénouement de débats judiciaires n’avait aussi complètement soulagé la conscience publique.

Les amis, les simples connaissances de Rhéa et de Barthey s’étaient élancés vers eux et pressaient affectueusement leurs mains. Le général Sauvière avait quitté l’estrade avec une agilité de jeune homme, pour venir embrasser son ancien engagé volontaire.

C’était une scène indescriptible.

Mme Deblain et son pseudo-complice n’étaient plus retenus au banc d’infamie par une accusation aussi odieuse que stupide, mais par les témoignages d’affection et de respect de tous.

C’est vraiment alors que l’éloquent procureur général aurait pu dire qu’on élevait ses accusés au Capitole, mais il n’était, plus là pour s’y opposer. Il avait disparu, ainsi que M. Duret, peut-être pour aller se consoler ensemble, et avec M. Babou, de leur honteux échec.

Mme Deblain et M. Barthey purent enfin se retirer. Pour échapper à l’ovation de la foule, ils durent quitter la prison, après la levée de leur écrou, par une porte dérobée.

Mais ce n’était, pour le public enthousiaste, que partie remise car, dans la soirée, jusqu’à près de minuit, devant le Lion-d’Or, ce ne furent que nouveaux applaudissements et retentissants bravos.

Mme Deblain et le brave Elias ne réussirent