Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/66

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même ce nom, dit fièrement la nièce du révérend.

— Oh ! oui, refusez, murmura vivement Archibald à l’oreille de sa cousine, près de qui il s’était avancé. Je n’ai jamais douté de votre pureté, je vous aime, vous serez ma femme et, de cette façon, personne n’aura le moindre blâme à vous adresser.

— Ah ! je comprends maintenant votre petite combinaison, lui répondit tout haut miss Panton, en se rapprochant de Raymond, comme pour se mettre sous sa protection ; vous avez supposé que, comme je refuserais certainement d’être votre complice dans ce mariage par surprise, je serais trop heureuse de me tirer d’embarras en acceptant de devenir votre femme. Vous vous êtes trompé, mon cousin : je ne veux pas de vous, parce que je ne vous aime pas, et M. Deblain ne m’épousera pas, parce que…

— Si je n’ai pas le bonheur de devenir votre mari, interrompit l’ami du docteur Plemen, en prenant galamment la main de Rhéa, ce sera seulement parce que vous ne voudrez pas de moi. Acceptez mon nom et je bénirai l’intervention tout au moins bizarre de ces messieurs.

Sans retirer sa main de celle de Raymond, mais aussi sans prononcer un seul mot, la sœur de Jenny baissait la tête.

— Ainsi, vous êtes prêt à épouser miss Panton ? demanda Jonathan à M. Deblain.