Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/95

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filles de l’Union. Cela suffisait je vous aurais reconnue de suite.

Il avait offert son bras à Mme Deblain qu’il conduisit jusqu’à sa voiture, et il ne la quitta qu’en lui baisant galamment la main. Son mari avait pris place auprès d’elle.

— Est-ce que tu ne retournes pas chez toi ? demanda le manufacturier au docteur.

— Pas immédiatement, répondit Erik il me faut aller faire ma visite à l’hôpital mais je rentrerai de bonne heure.

— Tu dîneras avec nous ?

— Oh ! je ne sais trop si je dois accepter… Un jour d’arrivée.

— Je vous en prie, monsieur, fit l’Américaine en souriant.

— Alors, c’est entendu, comptez sur moi.

Et, saluant respectueusement la jeune femme, il laissa le coupé s’éloigner, pendant qu’il murmurait :

— Si Raymond a fait une sottise, du moins la cause en est adorable, et même trop adorable, peut-être, en raison de son caractère faible. Voilà une petite étrangère qui va mettre à l’envers toutes les cervelles de Vermel !

Au même instant, Rhéa disait à son mari :

— Il a l’air charmant, M. Plemen. À la bonne heure, voilà un docteur comme ils devraient être