Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/158

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lam, où nous passâmes la nuit dans un des faubourgs, au pied d’une assez belle pagode consacrée à Dourga.

Nos bahîs avaient fait plus de trente-deux milles en une seule journée.

Roumi, le houkabadar et deux bahîs furent obligés d’aller au bazar renouveler nos provisions, de sorte que nous ne pûmes nous mettre en route, ce troisième jour de notre départ de Tritchinapaly, qu’au milieu de la matinée.

Nous venions de laisser derrière nous Waradatchilam et ses pauvres cases, lorsque Roumi, qui courait en avant du palanquin de son maître, vint nous avertir que la route, à quelques pas de nous, était occupée par une troupe qu’il ne pouvait distinguer, mais qui lui semblait nombreuse.

Nous continuâmes à avancer. Bientôt je reconnus la caravane qui, le matin même, nous avait dépassés au bungalo ; seulement, elle me paraissait moins considérable. Un seul palanquin, dont les jalousies étaient soigneusement fermées, suivait le personnage perché sur un éléphant ; quelques serviteurs montés sur de petits chevaux formaient toute l’escorte. Quelques mendiants suivaient bien encore çà et là, mais il est probable que la plus grande partie de ces malheureux, épuisés de fatigue, s’étaient arrêtés à la dernière ville.

Au moment où nous allions dépasser cette troupe, qui, du reste, avait appuyé sur la droite de la route