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CHAPITRE XI


La côte d’Orissa. — Le renversement de la mousson dans le golfe du Bengale.

Les brises variables nous prirent à notre départ de Madras et nous conduisirent en deux jours jusque par le travers du cap Godeware, dont nous ne fûmes pas peu étonnés un soir d’apercevoir le feu à l’horizon. Les courants nous avaient si bien jetés à l’ouest que le troisième jour de notre traversée, le vent nous permit à peine de nous tenir au large de la côte d’Orissa dont nous longions les rives inhospitalières.

Pendant plusieurs jours, les calmes nous forcèrent de louvoyer dans ces parages dangereux, et soixante-douze heures après que nous eûmes doublé le cap Godeware, le ciel changea soudain d’aspect. De gros nuages noirs se mirent à courir du sud-ouest au nord-est.

Lorsque je montai sur le pont, nous étions à peu