Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/63

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William Dow le lui promit et, après un dernier échange de politesses, ils se séparèrent, M. Meslin pour reprendre le chemin de son bureau, l’étranger pour franchir le seuil de l’hôtel, d’où il ne fit qu’un saut jusqu’à la fenêtre de sa chambre dont les persiennes étaient seulement entr’ouvertes.

Il avait mis une telle diligence à se rendre chez lui que, de cet observatoire, il put surprendre, entre le commissaire de police et l’ouvrier, un de ces mouvements involontaires qui trahissent toujours ceux qui, même sans s’arrêter, échangent quelques mots en se croisant.

— Ah ! vous me faites surveiller, murmura William Dow, avec son fin sourire : je m’en doutais un peu ; maintenant j’en suis certain. Ah ! c’est ainsi que vous me remerciez du service que je vous ai rendu, monsieur le commissaire de police ! Eh bien ! à nous deux ! Vos soupçons vous coûteront cher !

— M. Meslin, qui ne se doutait guère que sa ruse fût déjà éventée, s’en allait en se frottant les mains et en se disant :

— Puisque M. le procureur impérial ne m’a pas jugé digne de suivre cette affaire, que son juge d’instruction se débrouille ! Il pourrait bien arriver cependant que ce fût cet incapable de