Page:René de Pont-Jest - Le Procès des Thugs.djvu/449

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Il avait supplié, juré et menacé inutilement. (Page 451.)

Les domestiques eux-mêmes imitèrent leur maître, et il n’y eut plus pour la jeune femme un instant de repos dans cette maison où elle avait apporté la fortune.

Sir Arthur espérait la dompter par cette basse tyrannie ; mais il comptait sans l’amour maternel, qui avait subitement transformé la douce Betsy d’autrefois.

Le baronnet s’efforçait en vain de lui montrer son mépris et son aversion ; elle supportait tout, trouvant dans les caresses de son enfant une compensation à toutes ses douleurs, et décidée d’ailleurs à demander aussitôt que possible une séparation qu’elle ne pouvait manquer d’obtenir.

Lorsque sir Arthur apprit par son notaire les démarches que lady Maury faisait dans ce but, sa haine ne connut plus de bornes.

Il comprit que cette fortune, qui lui coûtait déjà tant de bassesses, allait lui échapper, et son esprit ne fut plus préoccupé que des moyens à trouver pour empêcher cette catastrophe.