C’était, au-dessous de cet en-tête « Anticamera pontificia al Vaticano », un avis imprimé, où certains mots étaient tracés à la plume et dont voici la traduction :
« On prévient Mme Éva Daltès et M. Gilbert Ronçay que Sa Sainteté daignera les recevoir en audience privée le 11 de ce mois, à deux heures de l’après-midi.
Puis, en marge, quatre avertissements ainsi formulés :
« Les dames doivent être en robe noire avec un voile noir sur la tête ; les hommes en uniforme ou, s’ils n’en font pas usage, en habit noir et en cravate blanche.
« L’entrée est par l’escalier noble et la salle Clémentine.
« Cette lettre doit être montrée à toute réquisition.
« Il est interdit de présenter au Saint-Père, par écrit, des demandes d’indulgences, de faveurs ou de privilèges d’aucune sorte dans le but d’obtenir un autographe de Sa Sainteté.
— C’est bien régulier, fit l’artiste en hochant tristement la tête après avoir lu cette lettre d’audience, c’est bien Éva Daltès que le Pape recevra ! Et je pourrai l’accompagner ! Vous pensez, monseigneur, si je vous suis reconnaissant de ce que vous avez fait là pour cette pauvre âme inquiète. Et cependant