V
M. Mansart était un des avocats les plus estimés du barreau de Paris. On le savait non seulement un jurisconsulte éminent, mais aussi un honnête homme, incapable de se charger d’une affaire peu digne d’intérêt. La cause de Mme Noblet n’aurait donc pu être confiée à plus habile défenseur. Le lendemain du jour où Mme Bertin lui avait écrit, il accourut chez elle, dans la matinée, avant de se rendre au Palais.
Après lui avoir exposé la situation de sa nièce, la veuve de l’universitaire dit à son vieil ami quel service elle réclamait de lui, et elle fit ensuite venir Éva, qui confirma et compléta le récit de sa tante.
Vivement touché de la situation de la jeune mère, Me Mansart l’interrogea longuement, prit des notes, s’efforça paternellement de lui rendre un peu de courage, et il lui conseilla de demander sans retard au tribunal civil l’autorisation de demeurer chez