Page:René de Pont-Jest - Sang-Maudit.djvu/35

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Il laissa tomber hors du canot la masse de fer, dont la pesanteur entraîna le corps au fond de la rivière.


Il traîna d’abord son cadavre au milieu du massif, où il le recouvrit de feuilles et de branches sèches ; il revint ensuite auprès de la fosse qu’il commença à combler.

Toutes les cinq minutes il s’arrêtait pour descendre au fond du trou et y tasser la terre avec ses pieds.

Pendant plus d’une heure et demie, il poursuivit sa tâche, puisant des forces surhumaines dans sa volonté d’atteindre son but.

Quand le sol eut repris son niveau, il plaqua avec soin des touffes de gazon qu’il prit çà et là ; et comme il restait une certaine quantité de déblais, il les chargea sur une brouette et s’en fut les semer dans les plates-bandes.