Page:Renan – Patrice, 1908.djvu/141

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de la Fortune virile ou de la Pudicité patricienne.

» L’esprit humain ne s’exerce que sur des différences, dans la catégorie de l’antithèse et du divers. Or la différence, n’est qu’à la surface, l’antithèse n’est jamais qu’apparente. Il n’est rien qu’on ne puisse trouver vrai ou beau, si on sait le bien prendre. Les révolutions du goût ne tiennent pas à un autre principe. Tel siècle a été préoccupé dans la littérature et dans l’art de l’idéal de la beauté antique : rien de mieux ; mais ce siècle s’est trouvé par là même incapable de comprendre l’esthétique du christianisme et du moyen âge. En cela les siècles qui suivront pourront justement lui faire la leçon. Ils réhabiliteront la beauté germanique, et seront à leur tour incapables de comprendre la beauté grecque. Je parie qu’il viendra un