Page:Renan – Patrice, 1908.djvu/63

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pain est substantiellement le corps de Jésus. Cela n’est pas vrai. Ce pain, je le respecte, je l’adore ; si j’osais, je le recevrais sur mes lèvres et plaise à Dieu qu’un jour, converti et redevenu aveugle, je puisse participer au festin des simples et communier de nouveau avec la femme et l’enfant ! Mais ce pain-là n’est pas ce que vous dites. Ce tribunal est un lieu d’opérations surnaturelles, où, à un moment donné, les péchés seront remis : cela n’est pas vrai. Ce tribunal, je voudrais m’y agenouiller et entendre cette parole : va en paix, tes péchés te sont remis. Mais les péchés ne sont remis que par l’amélioration du cœur, et il n’y a pas d’atelier alchimique où les âmes, de noires, deviennent blanches. Le rit de cette huile a été établi par Jésus lui-même. Cela n’est pas vrai. Cette huile viendra un jour toucher mes membres, quand