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Page:Renan – Patrice, 1908.djvu/67

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et plus ou moins étroite, d’une autre enfin, que le catholicisme est cette forme, je suis ramené à pouvoir me dire catholique, non pas que je cède un seul des droits imprescriptibles de la science, mais parce que je ne veux pas m’isoler de la société où le sort m’a fait naître, et qu’après tout nos pères ont ainsi adoré.

Les religions sont locales et nationales ; la science ne l’est pas, elle est la même pour tout le genre humain. On ne peut donc lui contester le droit de critiquer les religions locales ; mais elle excède sa mission, si elle transforme ses résultats théoriques en une négation pratique ; si, de ce qu’elle a reconnu des points vulnérables dans la religion nationale, elle s’écrie : cette religion est mauvaise, je ne suis pas de cette religion. C’est comme si l’on refusait de se soumettre à la constitution