Page:Renan - Ecclesiaste - Arlea.djvu/40

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Le sage toujours pense à la maison de deuil;
Le fou ne sait rêver qu’à la maison de joie.


        Mieux vaut le ton grondeur du sage
        Que la chanson de l’insensé.
        Les rires de l’écervelé
        Ressemblent au bruit du feuillage
        Qui crépite sous le trépied.


Eh bien, cela aussi est vanité ;


        L’oppression fait d’un sage un fou,
        Et perd le cœur le plus paisible.


Mieux vaut la fin que le commencement ;
L’attente réussit mieux que l’emportement.


Ne sois donc pas prompt à t’emporter ; car


Dépit, au sein des fous, élit son domicile.