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Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 2 Les Apotres, Levy, 1866.djvu/164

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avait prédit cet événement. On se rappela diverses paroles de lui, qu’on se figura n’avoir pas bien comprises, et où l’on vit après coup une annonce de la résurrection[1]. La croyance en la prochaine manifestation glorieuse de Jésus était universelle[2]. Le mot secret que les confrères disaient entre eux pour se reconnaître et se fortifier, était Maran atha, « le Seigneur va venir »[3] ! On croyait se rappeler une déclaration de Jésus, d’après laquelle la prédication n’aurait pas le temps d’atteindre toutes les villes d’Israël avant que le Fils de l’homme apparût dans sa majesté[4]. En attendant, Jésus ressuscité est assis à la droite de son Père. Là, il se repose jusqu’au jour solennel où il viendra, assis sur les nuées, juger les vivants et les morts[5].

L’idée qu’ils avaient de Jésus était celle que Jésus leur avait donnée lui-même. Jésus a été un prophète puissant en œuvres et en paroles[6], un homme élu de Dieu, ayant reçu une mission spéciale pour l’humanité[7], mission qu’il a prouvée par ses miracles et sur-

  1. Voir ci-dessus, page 1, note.
  2. Voir Vie de Jésus, p. 275 et suiv.
  3. I Cor., xvi, 22. Ces deux mots sont syro-chaldaïques.
  4. Matth., x, 23.
  5. Act., ii, 33 et suiv. ; x, 42.
  6. Luc, xxiv, 19.
  7. Act., ii, 22.