Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 2 Les Apotres, Levy, 1866.djvu/234

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beaucoup d’importance dans la suite de notre histoire. Ce fut en quelque sorte le port du christianisme, le point par lequel l’Église de Jérusalem communiqua avec toute la Méditerranée.

Bien d’autres missions, dont l’histoire nous est inconnue, furent conduites parallèlement à celle de Philippe[1]. La rapidité même avec laquelle se fit cette première prédication fut la cause de son succès. En l’an 38, cinq ans après la mort de Jésus, et un an peut-être après la mort d’Étienne, toute la Palestine en deçà du Jourdain avait entendu la bonne nouvelle de la bouche des missionnaires partis de Jérusalem. La Galilée, de son côté, gardait la semence sainte, et probablement la répandait autour d’elle, bien qu’on ne sache rien des missions parties de ce pays. Peut-être la ville de Damas, qui, dès l’époque où nous sommes, avait aussi des chrétiens[2], reçut-elle la foi de prédicateurs galiléens.

  1. Act., xi, 19.
  2. Ibid., ix, 2, 10, 19.