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CHAPITRE XVIII.


LÉGISLATION RELIGIEUSE DE CE TEMPS.


L’Empire, au premier siècle, tout en se montrant hostile aux innovations religieuses qui venaient de l’Orient, ne les combattait pas encore d’une manière constante. Le principe de la religion d’État était assez mollement soutenu. Sous la République, à diverses reprises, on avait proscrit les rites étrangers, en particulier ceux de Sabazius, d’Isis, de Sérapis[1]. Cela fut fort inutile. Le peuple était porté vers ces cultes comme par un entraînement irrésistible[2]. Quand on décréta, l’an de Rome 535, la démolition du temple

  1. Valère Max., I, iii ; Tite Live, XXXIX, 8-18 ; Cicéron, De legibus, II, 8 ; Denys d’Halic, II, 20 ; Dion Cassius, XL 47 ; XLII, 26 ; Tertullien, Apol., 6 ; Adv. nationes, I, 10.
  2. Properce, IV, i, 17 ; Lucain, VIII, 831 ; Dion Cassius, XLVII, 15 ; Arnobe, II, 73.