Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/16

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2o Épîtres certaines quoiqu’on y ait fait quelques objections ; ce sont les deux épîtres aux Thessaloniciens et l’épître aux Philippiens ;

3o Épîtres d’une authenticité probable, quoiqu’on y ait fait de graves objections ; c’est l’épître aux Colossiens, qui a pour annexe le billet à Philémon ;

4o Épître douteuse ; c’est l’épître dite aux Éphésiens ;

5o Épîtres fausses ; ce sont les deux épîtres à Timothée et l’épître à Tite.

Nous n’avons rien à dire ici des épîtres de la première catégorie ; les critiques les plus sévères, tels que Christian Baur, les acceptent sans objection. À peine insisterons-nous même sur les épîtres de la deuxième classe. Les difficultés que certains modernes ont soulevées contre elles sont de ces soupçons légers que le devoir de la critique est d’exprimer librement, mais sans s’y arrêter, quand de plus fortes raisons l’entraînent. Or, ces trois épîtres ont un caractère d’authenticité qui l’emporte sur toute autre considération. La seule difficulté sérieuse qu’on ait élevée contre les épîtres aux Thessaloniciens se tire de la théorie de l’Antechrist exposée au deuxième chapitre de la seconde aux Thessaloniciens, théorie qui semble identique à celle de l’Apocalypse, et qui supposerait par conséquent que Néron était mort