Bien d’autres, soit juifs, soit païens, soit « craignant Dieu », se firent baptiser. Le nombre des païens convertis paraît avoir été ici relativement considérable[1]. Paul déploya un zèle prodigieux. Des visions divines venaient pendant la nuit le fortifier[2]. Le bruit des conversions qu’il avait faites à Thessalonique l’avait, du reste, devancé et avait favorablement disposé la société pieuse en sa faveur[3]. Les phénomènes surnaturels ne manquèrent pas[4] ; il y eut des miracles[5]. L’innocence n’était pas ici la même qu’à Philippes, qu’à Thessalonique. Les mauvaises mœurs de Corinthe franchissaient quelquefois le seuil de l’église ; au moins tous ceux qui y entraient n’étaient-ils pas également purs. Mais, en revanche, peu d’Églises furent plus nombreuses ; la communauté de Corinthe rayonna dans toute la province d’Achaïe[6], et devint le foyer du christianisme dans la péninsule hellénique. Sans parler d’Aquila et de Priscille, presque passés au rang d’apôtres, de Titius Justus, de Crispus, de Stéphanas, déjà men-