Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/549

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être, enfin, les députés d’Asie, Tychique et Trophime d’Éphèse, Caïus de Derbé, étaient-ils déjà avec lui[1]. Timothée vers ce temps ne le quittait pas[2]. Tout cela faisait une sorte de caravane apostolique, d’un aspect fort imposant. Quand on eut rejoint Titus et les deux autres frères qui avaient accompagné ce dernier à Corinthe, Corinthe posséda vraiment toute l’élite du mouvement nouveau. Paul, conformément à son premier plan, qu’il avait plusieurs fois modifié, mais qu’il finit par exécuter dans ses lignes essentielles, passa dans cette ville les trois mois d’hiver 57-58 (décembre 57, janvier et février 58)[3]. L’Église d’Athènes était si peu de chose que Paul, selon toute apparence, ne la visita pas, ou du moins ne s’y arrêta guère.

L’apôtre, n’ayant plus à sa disposition la pieuse hospitalité d’Aquila et de Priscille, logea cette fois chez Caïus, dont la maison servait aux réunions de l’Église tout entière, et auquel le rattachait un lien tenu alors pour très-sacré[4]. Stéphanas était peut-être mort ou absent. Paul observait toujours à Corinthe beaucoup de réserve, car il ne se sentait pas sur un ter-

  1. Act., xx, 4. Ils ne sont pas nommés dans Rom., xvi.
  2. Rom., xvi, 21 ; Act., xx, 4.
  3. I Cor., xvi, 6-7 ; II Cor., i, 16 ; Act., xx, 3.
  4. Rom., xvi, 23 (texte grec) ; I Cor., i, 14.