Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/83

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diés. Quand on fit l’édition des épîtres, on prit pour base l’exemplaire adressé à l’Église de Rome[1] ; mais, afin de ne rien perdre, on mit à la suite du texte ainsi constitué les parties variantes et notamment les diverses finales des exemplaires qu’on abandonnait[2]. Par là s’expliquent tant de singularités : 1o le double emploi que fait le passage xv, 1-13, avec les chapitres xii, xiii, xiv, chapitres qui, ne convenant qu’à des Églises fondées par l’apôtre, ne devaient pas se trouver dans l’exemplaire envoyé aux Romains, tandis que le passage xv, 1-13, ne peut convenir à des disciples de Paul et convient au contraire parfaite-

  1. Peut-être l’édition des lettres de Paul se fit-elle à Rome.
  2. Voici comment on pourrait supposer construits les quatre exemplaires :
    1o Exemplaire de l’Église de Rome : les onze premiers chapitres, + le chapitre xv entier ;
    2o Exemplaire de l’Église d’Éphèse : les quatorze premiers chapitres (avec des modifications dans la première moitié du premier chapitre), + xvi, 1-20 ;
    3o Exemplaire de l’Église de Thessalonique : les quatorze premiers chapitres (avec des modifications dans la première moitié du premier chapitre), + xvi, 21-24 ;
    4o Exemplaire adressé à une Église inconnue : les quatorze premiers chapitres (avec des modifications dans la première moitié du premier chapitre), + xvi, 25-27, versets qui, comme nous l’avons déjà dit, font, dans beaucoup de manuscrits, suite immédiate aux derniers mots du chapitre xiv.