Aller au contenu

Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/447

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les sept esprits de Dieu (les sept dons de la sagesse divine)[1]. Alentour sont quatre monstres, formés de traits empruntés aux chérubs d’Ézéchiel et aux séraphes d’Isaïe[2]. Ils ont, le premier la forme d’un lion, le deuxième la forme d’un veau, le troisième la forme d’un homme, le quatrième la forme d’un aigle aux ailes ouvertes. Ces quatre monstres figurent déjà dans Ézéchiel les attributs de la Divinité : « sagesse, puissance, omniscience et création ». Ils ont six ailes et sont couverts d’yeux sur tout le corps[3]. Les anges, créatures inférieures aux grandes personnifications surnaturelles dont il vient d’être parlé[4], sortes de domestiques ailés, entourent le trône par milliers de milliers et myriades de myriades[5]. Un éternel roulement de tonnerre sort du trône. Au premier plan, s’étend une immense surface azurée semblable à du cristal (le firmament)[6]. Une sorte de liturgie divine se poursuit sans fin. Les quatre monstres, organes de la vie universelle (la nature), ne dorment

    servaient le sanctuaire. I Chron., xxvi. Comp. Isaïe, xxiv, 23, Ps. lxxxix, 8 ; Tanhuma, sections schemini et kedoschim.

  1. Cf. Isaïe, xi, 2.
  2. Ézéch., i ; Isaïe, vi.
  3. Ézéch., i, 18 ; x, 12.
  4. Comp. Hebr., i, 4 et suiv., 14.
  5. Apoc., v, 11 ; vii, 11. Comp. Dan., vii, 10 ; Ps. lxviii, 18.
  6. Exode, xxiv, 10 ; Ézéchiel, i, 22 et suiv.