ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher. Ils s’obstinent dans leurs homicides, leurs maléfices, leurs fornications, leurs vols.
On s’attend à voir éclater la septième trompette ; mais ici, comme dans l’acte de l’ouverture des sceaux, le Voyant semble hésiter, ou plutôt s’arranger de manière à suspendre l’attente ; il s’arrête au moment solennel. Le secret terrible ne peut encore être livré tout entier. Un ange gigantesque[1], la tête ceinte de l’arc-en-ciel, un pied sur la terre, un autre sur la mer, et dont les sept tonnerres[2] répètent la voix, dit des paroles mystérieuses, qu’une voix du ciel défend à Jean d’écrire[3]. L’ange gigantesque alors lève la main vers le ciel et jure par l’Éternel qu’il n’y aura plus de délai[4], et qu’au bruit de la septième trompette s’accomplira le mystère de Dieu annoncé par les prophètes[5].
Le drame apocalyptique va donc finir. Pour prolonger son livre, l’auteur se donne une nouvelle mission prophétique. Répétant un énergique sym-